jeudi 5 avril 2012

Comme un père de Laurence Tardieu





Résumé : Par un hasard douloureux de la vie, Louise, à vingt-cinq ans, perd sa mère et retrouve son père. Emprisonné depuis vingt ans, celui-ci demande l'hospitalité à sa fille avant de recommencer une nouvelle vie. Louise accepte, dans le déchirement et la culpabilité. Pendant cinq jours, le père et la fille vont tenter de vivre ensemble. Enfermée dans son hostilité, Louise découvre cette partie d'elle-même qu'elle a toujours niée. Mais ce subit retour du passé est le prix qu'elle doit payer pour aller de l'avant.

Mon avis : Ce livre est une petite perle, un petit bijoux. J'ai adoré. "Comme un père" c'est un peu plus de 100 pages d'émotion. Louise doit héberger son père, qu'elle n'a vu que trois fois dans sa vie, car il n'a aucun endroit où aller à la sortie de prison. Le style d'écriture est tout à fait touchant. Les retrouvailles entre Louise et François, son père, sont très difficiles, aucun lien ne les lie l'apprivoisement est difficile. On remarque tout de même quelques points communs comme des mimiques quand ils penchent leur têtes, l'amour pour la musique de Satie ou encore l'attirance pour les pâtisseries. Louise n'accepte pas la venue de cet homme dans sa vie, si bien qu'elle voudra le rejeter. Dans ce petit roman Laurence Tardieu alterne des moments où Louise nous raconte son histoire à la première personne avec des passages où c'est l'auteur elle-même qui raconte ce que vit Louise. J'ai beaucoup aimé cette alternance car elle rend le ton du roman encore plus juste. Je vous conseille cette lecture, en plus même si vous n'appréciez pas autant que moi il ne vous prendra que quelques heures de votre temps car il se lit très rapidement. 

"On avance ensemble quelques semaines, quelques mois, quelques années. Un jour on se quitte. L'autre emporte ce qui lui appartenait, photos, casseroles, chemises. De lui il ne reste rien, sauf des souvenirs. Mais les souvenirs, ça glisse, çà s'égrène, çà tourbillonne... ça finit par s'imaginer... Jusqu'à ce qu'un matin 'autre n'ait jamais existé"

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