vendredi 10 février 2012

Ne t'inquiète pas pour moi d'Alice Kuipers




Résumé : Maman, je suis allée au supermarché. Regarde dans le frigo. J'ai arrosé les plantes. J'ai nettoyé la cage de Jeannot Lapin. J'ai rangé le salon. Et la cuisine. Et j'ai fait la vaisselle aussi. Je vais me coucher. Ton esclave à domicile, Claire. Une correspondance par Post-it sur le frigo entre une mère et sa fille. Lorsque la mère tombe malade, le temps presse mais l'espoir demeure. Un livre comme un trésor qui chuchote à l'oreille l'importance de ceux qu'on aime...

Mon avis : C'est un petit roman d'amour, de tendresse et troublant. J'ai absolument aimé ce livre. Certes ce roman se lit très vite (je l'ai lu dans le train entre Avignon-Valence) car il ne contient que des petits mots de  Claire et sa mère qui  s'écrivent par l'intermédiaire  de post-it sur le frigo. L'histoire est très touchante et émouvante car le thème abordé est la maladie, le cancer et plus précisément le cancer du sein. C'est le combat d'une mère et d'une fille, qui n'arrivent pas vraiment à se parler face à face de cette maladie, de ce crabe qui attaque de plus en plus de femmes. Les relations mère-fille sont aussi un thème important dans ce roman, les disputes suivies des réconciliations, les peurs d'une mère qui se voit partir petit à petit dans un monde loin de sa fille encore si jeune, comment Claire va t-elle grandir, comment s'annonce le futur ? Je n'ai pas versé de larmes (çà ne m'arrive pratiquement jamais quand je lis..) mais j'ai été sensible, très sensible, car perdre un être aimé c'est une épreuve que chacun vit différemment. Et à la fin de ce livre on apprend que Claire écrit toujours à sa maman, même quand celle-ci est décédée. Et cela m'a beaucoup touché, car j'ai perdu ma nièce il y a un mois et depuis chaque semaine je lui écris une lettre d'amour, de tendresse, de souvenirs ... Et c'est çà qui  me permet de me reconstruire tout comme Claire ce personnage fictif mais qui pourtant me ressemble. 

Le berceau du chat de Kurt Vonnegut



Résumé : En 1963, le journaliste Jonas entreprend d'écrire un livre sur Hiroshima et la bombe atomique. Ses recherches l'amènent à s'intéresser à l'un des pères de la bombe, le Dr Hoeniker, par ailleurs inventeur d'un produit appelé " Glace-9 " qui fait geler l'eau. En retrouvant le fils d'Hoeniker sur une île des Caraïbes, Jonas va passer un séjour étonnant dans une république bananière. L'île est aux mains d'un dictateur, secondé par un déserteur et une sorte de gourou, Bokonon, qui a inventé la religion bokononiste et qui prêche une apocalypse imminente..


Mon avis : Je n'ai pas du tout accroché à cette histoire. Le résumé et la couverture m'ont beaucoup attiré, mais l'histoire ne m’intéressait pas. Tout d'abord je ne comprend pas vraiment pourquoi certaine personne place ce livre dans la catégorie suspense-catastrophe, à la limite je dirais que c'est un livre pré-apocalyptique et encore ... le genre science-fiction est approprié et c'est peut-être pour çà que je n'ai pas apprécié cette lecture, car cette catégorie de livre ne me plaît pas plus que çà. Cependant l'auteur a une grande imagination avouons-le, car imaginé une molécule telle que la "Glace 9" capable de geler toute trace d'eau et cela à une température de fusion de 47,5°C c'est assez original, et j'espère d'ailleurs que çà n'existera que dans ce roman.. Je n'ai pas été réceptive au bokononisme, religion interdite sur l’île de San Lorenzo, dont certains rîtes passent par une sorte de communion par les pieds (boko-maru), et je ne me suis pas sentie proche des personnages. Toutefois je pense que Le berceau du chat est un livre de réflexion, c'est une critique de la religion, de l'homme, de la science, de l'humanité et des cultures (je pense même qu'on peut en rajouter). C'est un roman étrange qui ne m'a pas séduit, mais une lecture très rapide et facilitée par les 127 petits chapitres, je ne pense pas relire de livre de cet auteur.. 

samedi 4 février 2012

Le confusion des sentiments de Stefan Zweig






Résumé : Au soir de sa vie, un vieux professeur se souvient de l'aventure qui, plus que les honneurs et la réussite de sa carrière, a marqué sa vie. A dix-neuf ans, il a été fascine par la personnalité d'un de ses professeurs ; l'admiration et la recherche inconsciente d'un Père font alors naître en lui un sentiment mêlé d'idolâtrie, de soumission et d'un amour presque morbide. Freud a salué la finesse et la vérité avec laquelle l'auteur d'Amok et du Joueur d'Echecs restituait le trouble d'une passion et le malaise qu'elle engendre chez celui qui en est l'objet. Paru en 1927, ce récit bref et profond connut un succès fulgurant, en raison de la nouveauté audacieuse du sujet. Il demeure assurément l'un des chefs-d'œuvres du grand écrivain autrichien.

Mon avis : 

Un premier coup de coeur pour le mois de février. Une très belle découverte, comme dans  Le joueur d'échecs Zweig a su me transporter. Je trouve son écriture très belle et troublante. Dans cette nouvelle on découvre Roland, jeune de 19 ans dont le seul intérêt, au début du livre, est de conquérir les femmes. Mais son père voit sa d'un mauvais oeil et le fait placer dans une Université dans une petite ville d'Allemagne. C'est là-bas qu'il fait la découverte d'un professeur de philologie (étude de la linguistique historique) passionné de Shakespeare. La confusion des sentiments est un titre qui donne tout un sens à ce roman, en effet, Zweig décrit d'une façon intense, l'affection du professeur en vers Roland puis le repoussement. L'amour et la haine. On ressent chaque sentiment de Roland, que ce soit quand il commence à se passionner pour la littérature ou quand il se rapproche de son professeur. Ce livre nous transporte dans l'amour de la lecture, mais aussi dans la tendresse entre deux hommes troublés par leurs sentiments. Ce livre est un chef d'oeuvre. A lire et à relire simplement pour la beauté du texte de Zweig .